souvenir, souvenir...
De ta triomphante blancheur,
tu ignorais la terreur
de tous ceux qui savaient,
de tous ceux qui voyaient.
T’as jamais voulu admettre
ne serait-ce qu’un peut-être
Tu t’es jamais demandée
Le pourquoi du passé,
T’as jamais cessé
de te moquer de ceux qui souffraient.
Pourtant en toi on a aimé,
Portant en toi on s’entraidait.
Pour toi l’on s’est battu,
Pour toi l’on fut vaincu.
Toi en plein milieu du centre,
tu en oublies tous les cancres,
ceux qui blessent ta mémoire,
et qui brûlent tes grimoires.
Ils n’arrêtent pas de menacer,
d’insulter, de peinturlurer,
toutes ta peau d’images infâmes,
terrorisant nos enfants et nos femmes.
Tu deviens nombriliste,
tu oublie tes artistes,
ceux qui t’ont bâti
avant que tu ne sois assujettie.
J’aimerais t’immoler,
pour enfin tout recommencer.
Car tu es trop contaminer,
pour retrouver ta liberté,
aucun remède ne peut te guérir,
c’est à toi de mourir.
De notre amour tu revivras,
une fois que la charogne disparaîtra.
Nous, âmes chasseresses,
nous retrouverons notre prêtresse.
En devenant de terribles belluaires,
nous chasserons ces mercenaires,
ces malsains, bélîtres et gueux,
nous empêchant d’être heureux.
Plus aucun de te blessera,
plus personne de te trahira.
De ta modernité tu triomphera,
de tes cendres tu renaîtras.
Et de ce minois chiffonné,
nous te retrouverons chaste,
toi la beauté incarnée,
notre chère Belfast.
Petit texte de moi, terriblement en manque d'évasion... Sauf en amour...